Archiquoi ?
Archiquoi ?...
Le moi est haïssable ; Pascal l'a dit. Mais le moi n'en est pas moins utile, et par là-même excusable, quand il faut se présenter, en toute décence et courtoisie.
Et ça c'est moi qui le dis.
Qu'on m'excuse donc par avance cette petite goujaterie, d'étaler sur la toile mes faits d'armes. En ma catégorie, il est de rigueur de faire valoir son expertise et compétences, quitte à cacher sa pudeur sous les minces feuilles de diplômes.
En voici donc.
Normalien de l'ENS Ulm, diplômé en sciences sociales avec une spécialisation en anthropologie, via un double cursus avec l'EHESS (Ecole des Hautes Etudes en Sciences sociales) et l'IMAF (Institut des mondes africains) ;
Parallèlement diplômé en philosophie auprès de l'Université Panthéon-Sorbonne Paris I (niveau master), dans la spécialité « philosophie et société » ;
Élève enfin de la Fémis (Ecole nationale supérieure des métiers du son et de l'image) dans la section “scénario”.
Des valeurs plus encore !
Mais ce n'est là que petits papiers et titres de formation. Il n'y a (heureusement) pas de diplôme dans l'hexagone pour ce qui n'a cessé de m'animer au fil de mes études et recherches : une certaine soif de savoir, dont le haut prix n'est que de se voir partagée avec tous !
Toute proportions gardées, dans la mesure de notre paresseuse modernité, c'est à un authentique « humanisme » que je n'ai cessé d'aspirer.
Humanisme, non en sa version des Lumières, d'un XVIIIème bouffi de prétentions et manquant par moment du sérieux propre aux méditatives macérations...
Non il s'agit bien de l'humanisme en sa version originale, et ses poussières vieilles d'il y a 4 siècles déjà ; et pourtant si jeune d'esprit... Lui qui part d'un simple regard sur les textes antiques, de leur redécouverte curieuse, pour y puiser tout un projet, d'éducation et d'érudition, où l'on puisse raisonnablement déceler le noble visage de l'humanité.
Je fais partie de ces gens qui considèrent encore qu'être humain est un effort ; un effort dont le nom le plus élégant serait culture.
Petit prof.
C'est en cet humain que j'ai souhaité faire carrière.
Et si les diplômes ont varié, je n'en couvais pas moins ne varietur un certain feu pédagogique, le goût d'enseigner et de répandre ce petit peu de savoir que je dois à mes lectures et mes études.
Dernier diplôme en date, glané à la volée, en parallèle d'un projet de thèse : un capes en lettres modernes qui m'ouvrait les portes de l'enseignement secondaire et des collèges du Val-de-Marne où fleurissent nos riantes REP de banlieue.
Le rythme est éreintant, la tâche infinie. L'estrade tient parfois du ring de boxe : tenir ses classes, plus encore les instruire, est une attention de tous les instants ! C'est une expérience rare et précieuse, le privilège d'une Vieille Garde enseignante pour peu qu'y survive la vocation, comme la dénomment ministère et syndicats. Son seul souvenir éveille un frisson sans pareil, où perce toujours comme un secret appel à rempiler. Les connaisseurs reconnaitront.
En tout cas, je garde la certitude de retourner tôt ou tard devant mes classes, car je n'ai jamais tant appris qu'auprès de mes élèves.
Comment enseigner ?
C'est là que j'explorais les mécanismes de l'apprentissage, de la mémoire et de la motivation ainsi que la plupart des marges tracées par les profils dys, hauts-potentiels ou apparentés. J'en tirai quelques observations et un certain constat...
J'ai le goût de l'excellence. Il ne s'agit nullement en cela d'entretenir un quelconque repli aristocrate : l'esprit, sa curiosité naturelle, ses élans et vigueurs inlassables, est une plante sans pareil, capable de croître en tout milieu et sous toute latitude. Mais c'est aussi une fleur délicate qui nécessite soins et attention pour parvenir à maturité et prendre convenablement racine.
En dépit de mon amour pour l'institution scolaire, je ne m'aveugle pas sur les limites inhérentes à toute forme d'enseignement collective : là les individualités se confondent dans la masse que constitue la classe. Celles-ci comptent en moyenne une trentaine d'élèves ; une interclasse pour sa part compte cinq petites minutes : quoique littéraire de coeur, mes dix doigts me suffisent pour calculer l'erreur. Toute forme de suivi personnalisé se révèle impossible dans un tel contexte.
Or la personnalisation des savoirs et des enseignements est une condition sine qua non pour le développement intellectuel de l'élève. La plupart des parents le savent bien, qui mettent en place de leur propre initiative un système hybride, complétant l'offre scolaire publique par le soutien particulier privé.
Ainsi la culture de l'excellence se renverse en sociologie du privilège ; et dans les rangs des collèges et lycées se fanent en silence ses esprits moins fortunés.
Le projet Archiprof
Récapitulons l'équation : l'épanouissement de l'élève repose sur un système hybride, complétant l'enseignement public collectif par une personnalisation au moyens de sessions particulières privées. C'est l'idéal.
A quoi tient cette personnalisation ?
Au tête-à-tête de l'élève et de son professeur particulier, lieu de dialogue et de questionnement des plus propices à l'éveil intellectuel de l'apprenant.
Mais songez au monde d'aujourd'hui... N'avons-nous pas développé tout un tas de dispositifs et de technologies de l'information afin de créer des machines à personnalisation ?
Spotify, YouTube, GoogleNews, etc. Les algorithmes font merveille pour calculer et modéliser les envies et aspirations de leurs utilisateurs afin de personnaliser leur expérience digitale en ligne. Spotify me concocte une playlist hebdomadaire que j'attends toujours avec impatience le dimanche soir, certain que j'y glanerai des découvertes époustouflantes le lundi matin. Et Spotify ne m'a pas payé pour écrire cela !
Imaginez donc qu'on remplace les indicateurs encadrant ces systèmes automatisés par des données essentiellement pédagogiques, se focalisant sur des questions de mémoire, de cognition, d'attention etc : qu'est-ce qui nous empêche d'envisager une plateforme d'enseignement digital se rapprochant des conditions d'un cours particulier ?
Alors l'automatisation permettrait un abaissement des coûts et un accès démocratisé à ce format d'enseignement.
Qu'est-ce qui nous empêche de porter nos espoirs en cette direction-là ?
A votre avis ?
Réponse : le covid...
Ces ambitions digitales demeure la ligne d'horizon de ma plateforme Archiprof. Mais dans la confusion et l'angoisse de la pandémie mondiale, j'ai décéléré tâchant de parachever mes contenus pédagogiques sans engager le moindre budget pour une initiative de plus grande envergure.
Sur la toile, je m'efforce de poursuivre un vieux rêve d'humanisme ; demain peut-être aurais-je enfin les moyens de mettre les nouvelles technologies digitales au service d'une culture de l'excellence à grande échelle, je l'espère.
Voilà de quoi Archiprof est donc le nom.
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