« Spectacle et comédie » dans le Malade imaginaire - Molière

« Spectacle et comédie »

Le Malade imaginaire – Molière (1673)

Et pour suivre la leçon en vidéo, c'est par ici !...

I. Éléments de culture littéraire

1. La farce

      Rire grossier voué au pur divertissement (placere)
      Personnages stéréotypés

2. Le théâtre classique et le classicisme

      « castigat ridendo mores » = corriger par le rire les mœurs → déformation de quelques vers du poète latin Horace
      « placere et docere » = plaire et instruire

3. La comédie-ballet

      Spectacle total qui intègre numéros de musique et de danse, en parallèle de l'intrigue dramaturgique
      (placere du spectacle)

II. Les mots du programme

1. Spectacle

      -a) sens faible : idée de divertissement, ce à quoi on assiste lors de la représentation

      -b) sens fort : spectaculaire → specto = regarder longtemps, examiner
            ERRATUM : dans le feu de l'action j'ai malencontreusement confondu speculo et specto dans l'étymologie du terme spectateur. Je le fais systématiquement pour une raison que j'ignore ; de fait les 2 mots latins sont apparentés au verbe specio signifiant "regarder"
            Simplement speculum signifie "le miroir" et a donné "spéculaire" qui se dit d'une image en miroir...
      DONC : spectacle en ce sens, = ce qui fait forte impression visuellement → perd l'aspect réflexif

2. Comédie

      - centré sur le rire + personnages issus de milieu réaliste et modeste (bourgeois) + fin heureuse

      Argan = malade imaginaire → médecin imaginaire

      Intermède 1
            = Polichinelle vient chanter son amour à Toinette
            → lien avec l'intrigue : le personnage de Toinette

      Intermède 2
            = spectacle des égyptiens chantant et raisonnant sur l'amour
            → Lien avec l'intrigue : Béralde propose un divertissement à son frère pour le calmer

      Intermède 3
            = cérémonie des médecins pour introniser un nouveau médecin
                  → Lien avec l'intrigue : devenir médecin est la solution du problème initiale de la maladie imaginaire

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« Spectacle et comédie » dans le Malade imaginaire - Molière

SUJET 1 :

Voltaire a dit du Malade imaginaire :
« C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie. »
Selon vous farce et « haute comédie » concourent-elles également au spectacle du Malade imaginaire ?

1er étape : interrogation totale
      → plan dialectique
            OUI / NON
            MAIS
            EN FAIT

Comment le spectacle du Malade imaginaire parvient-il à unir ces deux tendances divergentes que constituent le rire grossier de la farce et la dignité sérieuse de la « haute comédie » ?

I. OUI la farce et la haute comédie visent semblablement le rire.
      → le comique grossier : scatologie, le personnage Louison
      → la comedia dell'art : Polichinelle
      → L'esprit de carnaval : Toinette, la maitresse de son maître
      → la comédie-ballet : une dramaturgie légère caractérisée par la brièveté de la farce

II. MAIS la « haute comédie » vise plus la correction que le simple rire de la farce et du divertissement (castigat ridendo mores)
      → comédie de caractère : dénonciation des excès d'Argan au travers du ridicule
      → comédie de mœurs : questionnement autour de l'autorité familiale
      → satire : dénonciation de la médecine, excès de prétention
            + critique de l'esprit marchand et bourgeois : esprit de calcul qui veut capitaliser sa vie et sa santé

III. EN FAIT la farce et le rire constituent l'enjeu de l'instruction morale au cœur de la « haute comédie »
      → Le divertissement, c'est du sérieux : jouer la comédie pour reprendre contact avec la réalité → faire semblant d'être mort
      → le divertissement, c'est une forme de sagesse : se divertir permet d'alléger la pression de la réalité → résolution de la pièce qui consiste à danser et chanter, on passe d'un délire maniaque (qui confond réalité et imaginaire) à un délire plaisant (qui s'apparente à un jeu libre, conscient de n'être que fiction)
      → le théâtre dans le théâtre : la scène au cœur de la vie de Molière

Le malade imaginaire devient un médecin imaginaire (au cours d'un divertissement).
      → il faut apprendre à délirer sans confondre la réalité et l'imaginaire !

SUJET 2 :

Dans l’acte III, scène 3 du Malade imaginaire, Béralde dit à son frère :
« J’aurais souhaité un peu vous tirer de l’erreur où vous êtes, et, pour vous divertir, vous mener voir sur ce chapitre quelqu’une des comédies de Molière. »  
Pensez-vous que l’opinion de Béralde sur les pièces de Molière s’applique bien à la comédie-ballet dont elle est extraite ?  
Vous répondrez à cette question en vous fondant sur des références précises à la pièce.

      I. OUI l'opinion est juste puisque la comédie-ballet de Molière est divertissant et permette de mettre en pause les erreurs de la vie courante.

      II. MAIS au-delà du divertissement pur, propre à la comédie-ballet et à la farce notamment, la pièce du Malade imaginaire entend surtout corriger nos erreurs et notre comportement.

      III. EN FAIT l'erreur c'est de ne pas savoir se divertir et de tomber dans le délire maniaque à l'image d'Argan.

SUJET 3 :

« Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique littéraire (= les commentateurs littéraires ) s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire. »
Dans quelle mesure cette réflexion de René Bray dans Molière, homme de théâtre (1992) s’applique-t-elle à votre lecture du Malade imaginaire ?

Interrogation partielle = plan thématique(-dialectique, pour ordonner les thèmes en eux ?)

Au travers du Malade imaginaire, la recherche du rire permet-elle de mettre en lumière le caractère illusoire de la prétention à l'instruction morale propre à la comédie classique ? Le rire y sape-t-il l'impératif du docere ? Le rire subvertit-il la prétention à l'instruction morale ?

I. Le rire est l'intention initiale de Molière : c'est son premier objectif

II. La correction des mœurs constituent une intention seconde : c'est un objectif de fond.

III. Après tout, le rire est précisément l'enjeu de la correction que vise Molière dans le Malade imaginaire : l'objectif de fond rejoint le premier objectif.

SUJET 1 :

Voltaire a dit du Malade imaginaire :
« C’est une de ces farces de Molière dans laquelle on trouve beaucoup de scènes dignes de la haute comédie. »
Selon vous farce et « haute comédie » concourent-elles également au spectacle du Malade imaginaire ?

1er étape : interrogation totale
      → plan dialectique
            OUI / NON
            MAIS
            EN FAIT

Comment le spectacle du Malade imaginaire parvient-il à unir ces deux tendances divergentes que constituent le rire grossier de la farce et la dignité sérieuse de la « haute comédie » ?

I. OUI la farce et la haute comédie visent semblablement le rire.
      → le comique grossier : scatologie, le personnage Louison
      → la comedia dell'art : Polichinelle
      → L'esprit de carnaval : Toinette, la maitresse de son maître
      → la comédie-ballet : une dramaturgie légère caractérisée par la brièveté de la farce

II. MAIS la « haute comédie » vise plus la correction que le simple rire de la farce et du divertissement (castigat ridendo mores)
      → comédie de caractère : dénonciation des excès d'Argan au travers du ridicule
      → comédie de mœurs : questionnement autour de l'autorité familiale
      → satire : dénonciation de la médecine, excès de prétention
            + critique de l'esprit marchand et bourgeois : esprit de calcul qui veut capitaliser sa vie et sa santé

III. EN FAIT la farce et le rire constituent l'enjeu de l'instruction morale au cœur de la « haute comédie »
      → Le divertissement, c'est du sérieux : jouer la comédie pour reprendre contact avec la réalité → faire semblant d'être mort
      → le divertissement, c'est une forme de sagesse : se divertir permet d'alléger la pression de la réalité → résolution de la pièce qui consiste à danser et chanter, on passe d'un délire maniaque (qui confond réalité et imaginaire) à un délire plaisant (qui s'apparente à un jeu libre, conscient de n'être que fiction)
      → le théâtre dans le théâtre : la scène au cœur de la vie de Molière

Le malade imaginaire devient un médecin imaginaire (au cours d'un divertissement).
      → il faut apprendre à délirer sans confondre la réalité et l'imaginaire !

SUJET 2 :

Dans l’acte III, scène 3 du Malade imaginaire, Béralde dit à son frère :
« J’aurais souhaité un peu vous tirer de l’erreur où vous êtes, et, pour vous divertir, vous mener voir sur ce chapitre quelqu’une des comédies de Molière. »  
Pensez-vous que l’opinion de Béralde sur les pièces de Molière s’applique bien à la comédie-ballet dont elle est extraite ?  
Vous répondrez à cette question en vous fondant sur des références précises à la pièce.

      I. OUI l'opinion est juste puisque la comédie-ballet de Molière est divertissant et permette de mettre en pause les erreurs de la vie courante.

      II. MAIS au-delà du divertissement pur, propre à la comédie-ballet et à la farce notamment, la pièce du Malade imaginaire entend surtout corriger nos erreurs et notre comportement.

      III. EN FAIT l'erreur c'est de ne pas savoir se divertir et de tomber dans le délire maniaque à l'image d'Argan.

SUJET 3 :

« Molière nous dit qu’il veut corriger les hommes et la critique littéraire (= les commentateurs littéraires ) s’évertue à justifier cette affirmation de circonstance. En vérité, il ne pense qu’à nous faire rire. »
Dans quelle mesure cette réflexion de René Bray dans Molière, homme de théâtre (1992) s’applique-t-elle à votre lecture du Malade imaginaire ?

Interrogation partielle = plan thématique(-dialectique, pour ordonner les thèmes en eux ?)

Au travers du Malade imaginaire, la recherche du rire permet-elle de mettre en lumière le caractère illusoire de la prétention à l'instruction morale propre à la comédie classique ? Le rire y sape-t-il l'impératif du docere ? Le rire subvertit-il la prétention à l'instruction morale ?

I. Le rire est l'intention initiale de Molière : c'est son premier objectif

II. La correction des mœurs constituent une intention seconde : c'est un objectif de fond.

III. Après tout, le rire est précisément l'enjeu de la correction que vise Molière dans le Malade imaginaire : l'objectif de fond rejoint le premier objectif.

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