Dissertation : n'exprime-t-on que ce dont on a conscience ? - Archiprof
Jamais les êtres-humains n'ont autant ouvert leur grande bouche...
En 1900, quand on leur demandait d'imaginer le futur, les gens se projetaient dans des voyages intersidéraux, coulant des jours paisibles en des sociétés idylliques, d'où auraient été éliminés tous les maux sociaux et désagréments matériels.
Mais le futur, en fin de compte, c'est Elon Musk qui stream une Tesla sans pilote flottant dans le vide spatial et tweet de quoi manipuler le cours des crypto-monnaies.
C'est Trump qui ouvre les portes du Capitole américain à des révolutionnaires en poils de bison en deux-trois tweets signalés.
C'est Macron qui entame sa campagne électorale en faisant une vidéo YT de concours d'anecdotes avec McFly et Carlito.
Et c'est quelques milliards d'organismes vivants qui lâchent chacun un gros milliers de posts, DM, photos filtrés, pouces bleus et comments désalphabétisés ; parfois même pour parler écologie, tandis que les serveurs qui abritent tout ce remue-ménage apportent leur contribution au désastre planétaire en cours...
Le futur, c'est des gens qui n'arrête pas de communiquer, de parler, de s'exprimer, encore et encore.
Même confinés comme des rats, ils trouvent encore des choses à poster.
Six pieds sous terre, enterrés dans leurs cercueils, il y en aura encore pour publier une petite vidéo unboxing.
Mais de parler autant, peut-on encore avoir seulement la garantie qu'on réfléchit encore à ce qu'on dit ?
Je vous le promets, parole d'Archiprof : au-delà du sujet profilé bac, on touche en fait à une question qui est une urgence mondiale, écologique, politique, anthropologique...
N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
Autrement ne perd-on pas un peu la boule aussi, à nous exprimer à tout bout de champ ?
Car c'est peut-être aussi qui parle à travers nous ?...
Bill Gates, avec ses nano-robots glissés dans nos vaccins, par exemple !
En tout cas, la question s'est posée ; en live très exactement.
Pour les amateurs de paroles philosophiques, je laisse ici le lien...

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Sujet :
N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?

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Sujet : N'exprime-t-on que ce dont on a conscience ?
POUR RAPPEL :
Retrouvez le live sur YouTube ; ça peut aider à la compréhension...
I. Analyse des notions du sujet.
Il s'agit tout simplement d'isoler et d'analyser ce que contiennent les différentes notions présentes dans le sujet, une à une.
Ces éléments de réflexion viendront nourrir l'introduction et sont décisifs pour la problématisation.
Exprimer : mot à décomposer pour identifier le préfixe
= ex-primer, presser hors de, faire sortir
→ au fondement de la notion, opposition entre les dimensions intérieure et extérieure
DONC :
- paradigme de l'expression langagière
(un paradigme est un exemple permettant d'expliciter un principe essentiel dont la portée est plus générale : ici le langage, activité concrète de l'homme, permet de mettre en évidence le principe-clé au coeur de la notion plus générale et abstraite d'expression)
→ parler = extérioriser ses pensées intérieures
MAIS : autres possibilités...
a) rendre visible : laisser transparaître ce qui est inapparent
« son regard exprimer la peur. »
b) psycho-somatiser : exprimer physiquement un trouble psychique intérieur
« cette crise d'eczéma exprime un profond mal-être. »
c) conditionner : déterminer un développement au fil d'une gestation
« cette séquence d'ADN exprime la couleur des yeux. »
Conscience : modalité de la subjectivité pensante
++ identification du sujet de conscience ...
→ pronom indéterminé « on » + pronom démonstratif neutre « ce »
= subjectivité de forme indéterminée
d'où la nécessité d'en varier au maximum les possibilités pour ne manquer aucun aspect du sujet (ce qui ne signifie pas que nous les traiterons tous dans la dissertation ; il s'agit simplement d'y réfléchir, à cette étape d'analyse du sujet)
- la personne consciente individuelle ?
Ex : moi, faisant l'expérience d'une intériorité en contact avec un monde extérieur mais apparemment irréductible à ce dernier...
- l'unité politique collective ?
Ex : ma société, se dotant d'institutions politiques démocratiques où est censée se manifester, s'exprimer la volonté générale du peuple souverain...
- l'identité culturelle générale ?
Ex : ma culture francophone occidentale, regroupant un ensemble de comportements caractérisés (formules de politesse par exemple), de croyances communes (la conviction que la liberté et l'égalité sont des valeurs fondamentales) et de productions patrimoniales (de la tour Eiffel aux écrits d'un Victor Hugo, parmi mille autres exemples), censé incarner l'esprit française par-delà les époques.
- le genre humain universel ?
Ex : mon humanité, en ce qu'y transparaît une nature essentielle vouée à s'affirmer et à se développer au fil de notre histoire universelle.
II. Problématisation du sujet.
Une fois le sujet analysé proprement, il faut voir dans quelle mesure les notions en jeu suggèrent une contradiction et/ou une tension logique : il faut identifier ce qu'il y a d'aberrant ou bien d'étonnant dans leurs relations...
Ici, certains mots du sujet peuvent clairement nous orienter. C'est ce qu'on peut appeler le mot-à-problème, comme je l'explique dans cette vidéo...
ICI :
- Ne... que... : négation restrictive
→ idée de limitation
**DONC : ** question des relations et des recoupements entre...
a) le champ de l'expression (ensemble de signes exprimant au dehors ce qui est au-dedans)
b) le champ de la conscience (ensemble des objets d'une subjectivité pensante)
→ l'aspect problématique tient au fait que l'idée d'intériorité (ce qui est au-dedans) ne colle pas tout à fait avec l'idée de conscience ; peut-être exprimons-nous des choses qui viennent de notre intériorité sans provenir de notre conscience ...
Et tout simplement, oklm...
L'expression ne consiste-t-elle que dans la mise à jour au-dehors de ce que contient le sujet pensant au-dedans, en sa conscience ?
Nous avons repris les termes du sujet, en les complétant avec les éléments tirés de l'analyse et en soulignant la dimension problématique de cette confrontation entre notions (notamment emploi de l'opposition « alors même qu' »). Nous avons problématisé !
III. Le plan !
I. OUI, l'expression vise à dévoiler, expliciter les contenus de conscience
Le champ de l'expression = le champ de la conscience
L'intériorité = la conscience
II. MAIS cette intention première est en proie aux perturbations d'origine inconscientes.
Le champ de l'expression < le champ de la conscience
L'intériorité = la conscience + le non-conscient (inconscient freudien, passion de l'âme cartésienne, le soi nietzschéen etc.).
III. EN FAIT, l'expression est précisément le lieu de la conscience en ce que c'est dans ce mouvement d'extériorisation que la subjectivité accède à une conscience réelle de soi et du monde.
Le champ de l'expression -> le champ de la conscience
La conscience = cycle où l'intériorité s'extériorise par l'expression pour devenir conscience d'elle-même

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